C’est depuis les locaux de PwC à Marseille que les Elles à l’Unisson ont reçu Cédric Minarro ce jeudi 14 mars 2024.
Cédric, c’est un homme engagé pour l’équité et l’inclusion, au travers de valeurs fortes mais surtout d’actions concrètes. Une interview inspirante et enrichissante, menée par Christine Bord Le Tallec (La Poste).
Cédric Minarro a grandi dans les Cévennes. Fils de commerçants, il garde le souvenir de parents « bosseurs » et très occupés.
Mes parents ont fini par ouvrir une dizaine de magasins. Cela demandait une très grande organisation, tant dans le travail que dans la vie à la maison. Mais j’ai toujours vu papa et maman se partager tous les rôles. Maman n’était pas dans l’ombre de papa. Le partage des tâches, quelles qu’elles soient, était équitable. Il en allait de même pour ma soeur et moi. Nous devions être très autonomes car nos parents travaillaient beaucoup. Et on se partageait les tâches équitablement.
Cédric intègre par la suite une école de commerce à Lille, avant d’arriver chez PwC.
Au cours de mes années d’études et mon intégration chez PwC, la question de la parité entre les femmes et les hommes ne se posait pas car c’était parfaitement mixte. Mais avec le temps force est de constater que les femmes sont moins nombreuses.
Lorsqu’il passe associé il y a 8 ans, c’est le choc : « J’ai trouvé que c’était très âgé… (rires) et très masculin ! »
C’est donc une évidence pour Cédric de commencer à travailler sur une meilleure équité.
Aujourd’hui, je suis très fier que PwC travaille très concrètement pour une inclusion de l’ensemble des diversités, chez nous, en interne mais également dans nos écosystèmes, au travers de partenariats associatifs. Avec mes collègues, j’anime ces sujets en travaillant à la fois sur l’équité femmes-hommes, les thématiques LGBT, l’inclusion économique et sociale dans les milieux que l’on dit populaires, la prise en compte des situations de handicap, de maladies chroniques ou de cancer au travail.
Pour Cédric, chaque cause sert l’ensemble des autres car au fond, les problématiques sont similaires.
À la base, il s’agit de lutter contre les biais, les constructions historiques, les préjugés, la méconnaissance de l’autre. Il s’agit aussi d’être prêt à écouter, apprendre, s’adapter, accepter les différences et s’ouvrir aux autres.
Aujourd’hui père de deux filles, Cédric souhaite s’investir pour évoluer vers un monde où chacun pourrait s’épanouir, sans entraves, et avoir accès à des opportunités.
Je souhaite que, quand mes filles arriveront dans la vie active, ces sujets d’équilibre entre les femmes et les hommes soient derrière nous et ancrés dans nos convictions, quelque soit nos milieux, nos croyances, nos familles, nos métiers, nos orientations.
2 livres qui ont marqué Cédric :
- Histoires du soir pour filles rebelles – Elena Favilli & Francesca Cavallo – « On y découvre 100 destins de femmes héroïques du monde entier, d’hier et d’aujourd’hui ! Elles sont pirates, scientifiques, espionnes, sportives, chanteuses, guerrières, reines, romancières… Cent femmes aux vies extraordinaires qui brisent les stéréotypes et encouragent filles et garçons à suivre leurs rêves. Dès 5 ans.»
- Le coût de la virilité – Lucile Peytavin – « Lucile Peytavin, historienne et membre du Laboratoire de l’égalité, s’interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes comme principaux auteurs des violences et des comportements à risque, et tente d’estimer le coût financier de l’ensemble de ces préjudices pour l’État et donc pour chaque citoyen.ne. »
Un grand merci à Cédric Minarro pour ce moment d’échange et de partage.
